De la Renaissance, on trouve peu de traces à Centres. On peut signaler l'édification de l'église de Naucelle et le début de la reconstruction du chateau du Bosc à Camjac vers 1521, communes limitrophes de Centrès.

        La Réforme importée principalement de Toulouse, se répand rapidement. Les affrontements religieux n'épargnent pas la région. En 1574 le château de Taurines tenu par les protestants est assiégé, pris et incendié par les catholiques. L'avènement de Henri IV et l'Edit de Nantes, ne mirent pas fin aux luttes qui ne se terminèrent qu'en 1639 avec la paix d'Alès.
        La révocation de l'Edit de Nantes en 1685 amena les protestants qui n'abjurèrent pas à se retirer dans les Cévennes ou à émigrer à l'étranger.


        Le XVIIè siècle voit le développement de verreries fondées par des gentilhommes verriers tels les Filquiers et les Bournhiols. Certaines existaient encore au début du XIXè siècle. A Versailles (à la limite de Camboulazet) existait un atelier de verrerie. En 1982, des fouilles ont permis de découvrir les anciens fours où l'on fabriquait des verres à pied, des flacons et du verre à vitre très fin, de couleur verdâtre obtenu grâce à l'utilisation de cendre de fougères. Les objets récupérés sont visibles au musée Fenaille à Rodez.
Cette activité apportait un complément de revenus aux paysans les plus pauvres, car l'hiver, ils se transformaient en colporteurs pour vendre les objets ainsi fabriqués.

En 1745, le marquis de Miramont, Louis-Aîmé-Ignace d'Imbert du Bosc, seigneur de Centrès, capitaine du régiment de Brionne est mortellement blessé à la bataille de Fontenoy. Un bras arraché,il fut ramené à Albi par son aide de camps.
Il mourut un an plus tard des suites de sa blessure.


        1789 se passa dans le calme dans le Ségala, éloigné de tout foyer révolutionnaire. Début 1790, les paysans désireux de participer à la Révolution, manifestent et des troubles éclatent. Des bandes, contenues en partie par la Garde Nationale attaquent abbayes et châteaux. Le château du Bosc est assailli dans la nuit du 14 Février 1790 en l'absence de la famille d'Imbert du Bosc qui se trouve alors au château de St Gervais. Les attaquants ne trouvent à emporter comme maigre butin, que des plombs de filets de pêche. Une vieille servante, du nom de Mariotte en mourut de frayeur.
        La vente des biens nationaux en 1794, ne profita comme dans les autres régions de France, qu'aux paysans aisés et à la bourgeoisie.

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